T2 2025 : entre force et puissance

1. Un trimestre qui m’a mis face à moi-même

Il reste encore un mois au T2, mais le bilan est déjà clair.

Je sais ce qu’il faut faire. Et je le fais pas.
C’est ultra paradoxal.
Puisque je sais ce qu’il faut que je fasse pour que ça marche, pour atteindre le premier million sur les 3 millions de patrimoine que je vise.
Mais je le fais pas.
Je sens que je veux pas vraiment réussir.
Parce que si je voulais réussir, je ferais les actions que je sais qu’il faut que je fasse, qui sont faciles.

J’ai l’impression que je me complique la vie.
Je veux pas que mon business marche et fasse de l’argent.
Je veux que ça marche le trafic froid. C’est différent.

Pourquoi ?

Je veux contrôler.
Et avec les ads, j’ai l’illusion du contrôle.
Ça donne l’impression de maîtriser un levier.
Mais au fond… on contrôle rien.

En sport, tu fais X, Y, Z → t’as le résultat.
En business tu fais X, Y, Z… c’est pas certain.
Et ça, ça casse les couilles.

Je serais plus heureux si je m’épanouissais dans le sport, en fait.
Et c’est aussi peut-être une illusion.

Par ailleurs, ça m’amuse de faire le marketeur explorateur.
En pilotant le funnel, en faisant des A/B tests…
Je kiff.
Et à la fois je suis totalement épuisé.

Des fois, je me dis :
Je fais juste de la lead gen vers un contenu qui apporte énormément de valeur.
Je suis pas pressé de rentabiliser mes pubs. Et que je vois ce que ça donne sans pression.
Et j’arrête de courir.
J’ai des leads qui rentrent.
Des demandes de coaching.
Quelques calls de temps en temps.

Mais même ça, j’arrive pas à m’autoriser.
Dès fois je me dis :
Je sentirais moins de pression si j’étais pas pressé de rentabiliser mes pubs. Et je vois ce que ça donnerait.

Aujourd’hui, je me rajoute la pression tout seul.
Avec ces deadlines.

Au fond ?
J’ai besoin de joie.
De créativité.
De liberté.

Je suis écartelé entre deux aspirations :

🧠 Celle de pousser à fond, pour atteindre mes objectifs.
🎨 Et celle de créer librement, lentement, en kiffant.

Je suis un artiste, c’est clair. Ça, je le sens fort.

J’ai envie de faire de la musique.
J’ai envie d’écrire.
J’ai envie de yoga, de nature, de silence.

Mais je m’autorise pas du tout à l’être, cet artiste.

Parce que c’est pas productif.
Parce que c’est pas “efficace”.
Parce que ça ira pas assez vite.
Parce que j’ai l’impression que si je fais autre chose que “travailler”, que “sacrifier”…
Alors j’atteindrai jamais mes objectifs.

Et ça, c’est dur.

Parce que j’ai peur que ça ne m’emmène nulle part.

Ce qui me bloque, c’est une croyance profonde :
👉 Si je ralentis, je vais devenir un artiste pauvre.
Je veux pas être un artiste pauvre.

J’ai l’impression que si je m’autorise à faire autre chose que travailler ou faire des sacrifices, alors j’atteindrai pas mes objectifs financiers.

Et j’ai « peur » de ne pas atteindre mes objectifs financiers.


2. L’illusion du “fuck you goal”

J’ai cette illusion que “si je pousse maintenant, dans quelques années je pourrai relâcher”.
Mais si je relâche jamais ?
Si je suis comme mon proprio, qui répète depuis 30 ans qu’il arrêtera quand il sera riche…
Et qui au final a passé sa vie à courir ?

Alors je continue à avancer… mais sans m’écouter.

Je me suis fixé un “fuck you goal”.
3 millions. Et après, je suis tranquille.

Le problème, c’est si je l’atteins jamais.
Comme le proprio que j’avais en Roumanie.

Quand je lui dis “ça va ?”, il me dit “moyen, j’en ai marre de travailler”.
Je lui demande “c’est quand ta retraite ?”, il dit “quand je serai riche”.

Il a 55 ans.
Et ça se trouve, il se dit ça depuis qu’il a 20 ans.
Au final, il a passé une vie de merde quoi.

Je veux pas que ça m’arrive.


3. Ce que je ressens vraiment

J’ai besoin de slow dans ma tête.
De stopper les écrans.

Dans ma vision : les écrans, ça représente 20% de ma journée.
Et là, ça représente beaucoup plus.

Je le sens dans mon corps.
Dès que je suis sur l’ordinateur, ça me gratte. J’ai des démangeaisons. Le stress monte.
Quand j’y suis pas, j’ai pas tout ça.

Là, je suis sur le balcon de maman.
Je sens la fraîcheur, le soleil vient de se lever.
Ça sent la nature.

C’est tellement agréable.

Je vois les gens partir au travail.
Ça me donne pas envie.

Mais à la fois, rester à la maison, je suis isolé. C’est pas « fun ».


5. L’immobilier : levier ou piège ?

On va investir à Dubai. Mais pendant 2 ans faut rembourser 6-9K/mois.
Là, le truc, c’est que c’est une bonne stratégie pour atteindre le premier million et faire fructifier l’argent.
Mais au fond, je sais pas si ce goal, c’est un piège.
Ça va nous bloquer MAIS nous rendre plus riche.
Pourtant, en soi, je suis déjà riche en cashflow si je le fais pas.
Je suis perdu.
Je sais que d’ici 5-10 ans, je serai riche en cash-flow ET en patrimoine si je le fais.
Mais faut passer par cette période où j’ai besoin d’argent pour rembourser le prêt et j’ai pas le droit à l’erreur, ni au repos.

Jusqu’au jour où j’en aurais plus du tout besoin, d’argent.

Car investir, c’est aussi ce qui va me permettre d’atteindre 3 millions vite.
Et à la fois, c’est ce qui me laisse bloqué dans cette course.


6. Force vs puissance

Je vais au total force.

Force vs puissance.

Moi, je vais en force de fou.
Alors que je veux être en puissance.

J’ai l’impression qu’y aller en force permet de compresser le temps.
Mais en vrai, ça marche pas plus.
Je contrôle rien.


7. Le temps : moteur ou prison ?

Si j’avais pas de timing, de temporalité que je me fixais pour atteindre les objectifs…

Je me sentirai mieux.

En fait, c’est trop bizarre, parce qu’à la fois ça me drive de fou.
Surtout quand Mégane me dit “allez, fais rentrer de l’argent” pour notre projet immo.

Et à la fois…
Ça m’enferme.

Peut-on être performeur et s’amuser ?


9. Le besoin de ralentir

Je veux faire de la musique.
Je veux faire du yoga.
Je veux prendre le temps dans la nature.
Je veux déconnecter mon putain de cerveau.
Je veux retrouver de l’attention.
Je veux plus être dans l’urgence.


10. C’est partout pareil

On critique Dubaï.
Mais je suis arrivé en avion à Marseille…
Et au final, c’est exactement le même paysage.

C’est sec.
C’est des roches sur lesquelles on va construire une ville.
Et on fait des plages artificielles.

Exactement la même chose que Dubaï.

Les gens ont une vision de Dubaï ultra cliché.


Conclusion

Je suis pas juste un marjeteur, je suis un artiste.

Mais je dois arrêter de croire que je peux y aller en force.
Je vais finir par me vider de mon énergie vitale.
Je dois arrêter de croire que je mérite le repos uniquement quand j’aurai atteint le sommet.

Parce que si je change pas ça maintenant…
Je vais me réveiller à 55 ans.
Comme mon proprio.

Et je veux pas de cette vie-là.

Je veux :

✅ La puissance, pas la force
✅ La création, pas la course
✅ La joie, pas juste la rentabilité

C’est pas encore clair.
Mais ce bilan…
C’est un début.

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